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Chapelle du parc et suite

Quelques notices biographiques sur Saint Eutrope

1. Hippolyte Gancel : A l’aube de l’an 2000, Les Saints qui guérissent en Normandie, Editions Ouest-France, 1998, PP. 67-68.

 

«  Saint Eutrope
30 avril.

 

« Eutrope était un disciple de Saint-Denis. Il fut considéré comme l’apôtre de la Saintonge et devint évêque de Saintes au IIIè siècle. Ses prêches se montrèrent si efficaces qu’il parvint à convertir la fille du gouverneur de la cité. Il la baptisa et elle se voua à la religion du Christ. Impuissant à ramener à lui sa fille, le gouverneur fit arrêter l’évêque. Eutrope résista. On le martyrisa en lui fendant le crâne d’un coup de cognée.

 

« On le prie naturellement pour le mal auquel on estime qu’il aurait donné son nom, le « mal Saint-Eutrope », qui n’est autre que l’hydropisie. D’ailleurs un calembour discutable circule pour tenter d’expliquer, à partit d’un hypothétique Saint Ytrope, le pouvoir «guérisseur » du Saint.

 

« Dans le Calvados, Saint Eutrope est invoqué à Versainville (canton de Falaise). Dans l’église, un autel présente une superbe statue du Saint. On vient encore le prier contre l’énurésie chez les enfants. Sur l’autel, le pèlerin trouve une prière particulière et, tout à côté, des cierges. Il n’y pas très longtemps, on lui rendait visite pour obtenir guérison du « carreau » et surtout du « carreau d’eau » (carreau avec acite) redouté, à juste titre, de toutes les mères. On faisait une neuvaine de prières récitées pieusement au petit matin avant tout repas. Au cours de la neuvaine, on allait au Saint avec une louable régularité. Aujourd’hui, les temps sont en accélération alors on se contente du minimum. Au Ménil-Jean (canton de Putanges) où une haute statue l’immortalise dans l’église, une note précise qu’il est guérisseur du carreau d’eau et de l’asthme.

 

« Dans l’Eure, à Yville (canton du Neufbourg), il est appelé pour la guérison des enflures, de l’hydropisie et, curieusement, dans le cas d’opérations de la tête. Une prière, un cierge, une messe aussi, et tout est dit »

 

Prière à Saint Eutrope (Versainville, Calvados) :

« PAROISSE DE VERSAINVILLE»
« Prière à Saint Eutrope»

« Seigneur, Dieu tout puissant, qui avez accordé à Saint Eutrope, Evêque et Martyr,


le pouvoir merveilleux de guérir les malades et de ressusciter les morts, écoutez favorablement les supplications que nous vous adressons, afin que nous soyons
secourus par les prières de ce grand saint.


« Que Saint Eutrope nous protège dans nos afflictions et nous fasse
obtenir de votre miséricorde toutes les grâces qui nous sont nécessaires et que nous ne pouvons pas espérer de nos faibles mérites.


« Faites, ô mon Dieu, que par l’intercessions de Saint Eutrope, que Vous avez favorisé d’innombrables miracles de guérison corporelle et spirituelle,
faites, nous Vous en supplions, que nous imitions toujours ses vertus ici bas, afin d’être dignes de participer un jour à la gloire et au bonheur du ciel pendant l’Eternité.

 

« SAINT EUTROPE, ayez pitié de nous »

« SAINT EUTROPE, priez pour nous »

« SAINT EUTROPE, secourez nous »

2. Catholicisme Hier Aujourd’hui Demain, Encyclopédie en sept volumes dirigée par G.Jacquemé du clergé de Paris, n°14, Letoury et Ané, Paris, 1954.

 

« Saint-Eutrope,

« Premier évêque de Saintes, honoré comme martyr.

« Un poème de Fortunat (Carmina, I, 13) nous apprend que, vers le milieu du VIè siècle, la basilique suburbaine qui avait été élevée en son honneur tombait en vétusté. Elle fut réparée ou refaite par les soins de l’évêque de Bordeaux, Léonce. Le poème de Fortunat composé à cette occasion (vers 567), donne à Eutrope le titre de premier évêque de Saintes (urbis Sanctonicae primus fuit iste sacerdos), mais ne fait aucune allusion à son martyre.

 

« Grégoire de Tour a fait une place à Eutrope dans son livre en l’honneur des martyrs, composé vers 590 (In gloria martyrum, 55). De son temps, on disait qu’il avait été envoyé en Gaule par Saint-Clément. Ce Saint Clément ne pouvait être que le pape de ce nom qui vivait à la fin du Iier siècle. La notice de Grégoire de Tours nous révèle dans quelles circonstances on connut à Saintes qu’Eutrope avait été martyr. L’évêque Palladius avait organisé une fête pour le transfert des reliques du Saint, lorsque fut terminée la basilique construite en son honneur. Après la cérémonie, deux abbés se permirent de soulever le couvercle du sarcophage et crurent percevoir les traces d’un coup de hache sur le crâne. Dans la nuit qui suivit, le Saint leur apparut pour leur dire que cette trace portait témoignage de son martyre. Il n’y a pas de sérieuses raisons de douter que l’évêque palladius dont il est question dans ce récit est celui qui vivait encore lorsque Grégoire composa sa notice ; il était bien connu de Grégoire qui le cite à pklusieurs endroits de ses œuvres ; son épiscopat qui fut très long remontait à l’époque où Léonce acheva de reconstruire la basilique dont parle Fortunat ;le transfert des saintes reliques a pu se faire vers l’année 567.

 

« En dehors des données légendaires fournies par Grégoire de Tours, on n’a rien qui permette de dater avec précision l’épiscopat du premier évêque de Saintes. Il est très vraisemblable que la fondation de cette église , comme la fondation de celle de Bordeaux, se situe soit à la fin du IIIème siècle soit au tout début du IVème siècle.

 

« A partir du Vième siècle, le culte de Saint Eutrope a pris une grande extension. Le corps du Saint était resté dans la basilique placée sous son vocable ; les protestants brûlèrent ces reliques au XVIème siècle. Cependant on avait pu auparavant sauver divers ossements qui avaient été portés à Vendôme, et le chef qui se trouvait à Bordeaux. Ce dernier fut rapporter à Saintes… Le nom d’Eutrope est inscrit au 30 avril dans les martyrologes d’Adon et d’Usuard et au martyrologe romain. La fête est dans les nouveaux propres d’Agen, Cahors, Montauban, Angoulême et La Rochelle.

 

« Voir : B. de Gaiffier, Les sources de la Passion de S.EUTROPE de Saintes dans le « Liber
Sancti Jacobi » dans Anbales des Bollandistes LXIX, 1951, p.57-66 ».

3. Vie des Saints et des Bienheureux par les RR.PP. Bénédictins de Paris, Letouzey et Ané, Paris, 1946, t.IV, avril, pp.745-747.

 

« Reconnu par les habitants de Saintes pour leur apôtre et leur premier évêque.

« Tradition : Venu de Grèce à Rome sous le pontificat de Saint-Clément. Ce pape, après l’avoir sacré évêque, l’envoya en Saintonge pour y prêcher l’Evangile. Il se trouva en face d’un peuple difficile à gagner. Après divers essai de conversion, pendant lesquels il eu beaucoup à souffrir, Eutrope serait retourné à Rome. Le Pontife l’exhorta à reprendre courage et à se joindre aux autres missionnaires qui accompagnaient Denis l’Aréopagite dans les Gaules.

 

« Il retourna à Saintes et son deuxième voyage fut plus heureux que le premier.

 

« Parmi ses nombreuses conversions, on a mentionné celle d’Eustelle, fille du légat du prêteur des Gaules. Après sa conversion, elle voulu aider Eutrope. Le légat entra en fureur et souleva contre Eutrope des païens qui se chargèrent de le mettre à mort et de ramener Eustelle au palais. Il allèrent chercher le Saint homme dans la solitude où il se retirait, l’entraînèrent hors de sa demeure, le frappèrent à coup de bâton et finirent par lui fendre le crâne d’un coup de hache. Ils ne songèrent plus à Eustelle qui put recueillir le corps du martyr et l’ensevelir dans sa cabane ; elle fut mise à mort peu après. »

 

Eutrope fut oublié jusqu’au Vieme siècle. Le texte des Bénédictins de Paris donne une autre version de la découverte des reliques du saint :

 

« Eutrope apparu à deux religieux ; sur les indications qu’il leur donna, on trouva un sarcophage portant la simple inscription : EVTROPIVS. A l’ouverture, les ossements parurent au regard et l’on remarqua la trace d’un coup de hache sur le crâne. Ces religieux conclurent de là qu’Eutrope était mort martyr. La nuit suivante, ils eurent un songe et furent confirmés dans leur opinion. Dés lors, une église fut élevée tout prés de Saintes en l’honneur de Saint Eutrope par les soins de l’évêque Palladius ; cet édifice remplaçait un plus ancien et que l’évêque de Bordeaux, Léonce II, avait réparé ».

 

Le texte des Bénédictins de Paris nous apprend encore que le corps fut brûlé par les Huguenots au XVIème siècle, mais les reliques transportées à Vendôme et le chef à Bordeaux furent rapportées à Saintes. En 1843, on découvrit dans la cathédrale de Saintes un sarcophage portant l’inscription « EUTROPIUS » mais on ne sait si c’est celui dont parle Grégoire de Tours.

Les chapelains de la Chapelle du Parc

Les Archives diocésaines de Coutances conservent une remarquable série de 35 registres contenant les collations (document actant l’action de conférer un bénéfice ecclésiastique) de 1487 à 1789 et les insinuations (inscription sur un registre de l’acte attachant un clerc à un bénéfice ecclésiastique) de 1573 à 1789 pour l’ancien diocèse de Coutances.

 

Un répertoire (code M7) permet un accès facile aux actes.

Ces documents concernent les chapelles tout autant que les églises paroissiales. On y trouve notamment (en se limitant aux communes de l’actuel canton de Barneville Carteret) les collations des prêtres desservant les chapelles seigneuriales des manoirs de Thioville et du Breuil aux Moitiers d’Allonne, de Graffard et du manoir de Barneville. Par contre, on ne trouve rien concerna t la chapelle du Manoir du Dicq à Portbail.

 

Pour ce qui est de la chapelle du parc d’Ourville, on ne trouve rien avant 1784. Situation étonnante : il n’y aurait pas eu de prêtre desservant (chapelain) la chapelle avant 1784.

 

Il y certainement des lacunes, mais le silence des textes avant 1784 signifie que la chapelle n’était pas rentée et donc n’était pas desservie par un chapelain attitré avant cette date ; le culte devait être assuré, en cas de nécessité, par un prêtre habitué de la paroisse (ce qui devait être également le cas de la chapelle du Dicq).

 

La question se pose alors de savoir pourquoi la chapelle a été pourvue d’un chapelain seulement dans les cinq années qui ont précédé la Révolution alors que le manoir n’était plus habité par ses propriétaires depuis le début du XVIIIème siècle et était seulement loué à des fermiers qui exploitaient le domaine agricole.

 

Parmi les droits attachés à la possession d’un fief noble, figure celui de patronage qui appartenait au fondateur (patron) d’un édifice du culte et, par suite, à ses héritiers ou ayant droits. Au-delà de droits honorifiques, le patron possédait celui de choisir un prêtre desservant qu’il présentait (droit de présentation) à la nomination de l’évêque.

 

Les droits et privilèges attachés à la possession d’un fief noble (droits féodaux), comme ceux attachés à la noblesse, ont été de plus en plus contestés au cours des dernières décennies de l’Ancien Régime, ce qui a provoqué la «réaction nobiliaire ».

 

On en a un bel exemple avec Marthe Helloin (1), dame du Dicq à Portbail, qui engagea un feudiste pour remettre de l’ordre dans ses titres féodaux et un intendant, un nommé Lamache, bourgeois de Valognes, qui usa d’un zèle farouche pour faire payer par les vassaux de la seigneurie du Dicq des rentes féodales tombées en désuétudes. Ou encore ce seigneur de Fierville qui poursuivit en justice un de ses vassaux pour contravention au droit de chasse (Le droit de chasser était un privilège de la noblesse).

 

Est-ce pour affirmer un droit contesté qu’Adolphe Charles de Mauconvenant, marquis de Sainte Suzanne, seigneur et patron du Parc d’Ourville du droit de son épouse Anne Eustache Charlotte Rose d’Osmond-Médavy, décida de pourvoir sa chapelle seigneuriale du Parc d’Ourville d’un prêtre desservant ?

 

Les chapelains :

 

Le premier chapelain fut M. Jacques Michel Siméon Lefebvre, prêtre originaire de Créances, prêtre habitué et faisant fonction de vicaire en la paroisse de Saint-Nicolas-de-Pierrepont.

 

L’acte de présentation fut établi sous seing privé, le 21 juillet 1784, par Adolphe Charles de Mauconvenant, marquis de Sainte-Suzanne, seigneur et patron du Parc d’Ourville, au château de la Bretonnière (Golleville). Dans ce document (2) la chapelle est placée sous le vocable de Saint Christophe : simple lapsus ou méconnaissance du véritable vocable, preuve manifeste, peut-être, du peu de cas qui aurait été fait de la chapelle jusque là ?

 

L’acte fut déposé, le 23 juillet 1784, au rang des minutes de Bon Adrien Lhermitte, notaire royal et apostolique à Coutances, et la collation et nomination fut donnée le même jour par M. Gabriel Valesque, docteur en Théologie, chanoine de Coutances et vicaire général de Mgr Ange de Talaru de Chalmazel, évêque de Coutances.

 

Le 29 janvier 1785, M. Jacques Michel Siméon Lefebvre fut mis en possession de la chapelle du Parc par Me François Langlois, notaire royal et apostolique demeurant à Valognes, place de Thurin, paroisse Saint-Malo . Ce fut fait présence de Mre Faudemer, curé de la première portion de Saint-Nicolas-de-Pierrepont, Mre Adrien François Bretel, curé de Saint-Lô d’Ourville et doyen de Barneville,

«en présence d’un grand nombre d’habitant de ladite paroisse de Saint-Lô d’Ourville et autre y assemblés du nombre desquelles personnes nous avons appelés pour témoins celles du sieur Bretel, doyen, demeurant audit lieu de Saint-Lô d’Ourville, Mre Léonor Gilles de Breuilly, prêtre, curé de la seconde portion de ladite paroisse de Saint-Nicolas-de-Pierrepont, y demeurant, Me Jacques Vautier, le sieur Jacques Vautier et Guillaume Guillebert tous les trois demeurant même paroisse de Saint-Lô d’Ourville ».
La prise de possession eut lieu selon le cérémonial habituel 
« par la libre entrée en ladite chapelle par la principale porte, prise d’eau bénite, prière à Dieu à genoux devant l’autel, baiser d’icelui, toucher du missel, son de l clochette, séance en la place principale de ladite chapelle… et par les autres cérémonies en pareil cas requises et accoutumées, à laquelle prise de possession ainsy faitte, lue et publiée à haute et intelligible voix par nous dit notaire en ladite chapelle et chapellenie de Saint-Christophe du Parc ».

Dans les actes de 1784, la chapelle du Parc ayant été , comme l’a vu, placée par erreur sous le vocable de Saint-Christophe au lieu de Saint-Eutrope, l’erreur étant reconnue, des actes rectificatifs furent établis : présentation le 16 juillet 1787, collation le 19 juillet 1787.

 

Sur ces entrefaites, Jacques Michel Siméon Lefebvre résigna le bénéfice en faveur de M. Charles Foulboeuf (alias Foulleboeuf)

 

Charles Foulboeuf, né à Boucé (Orne), curé de Créances de 1782 à 1787, reçut collation (3) et nomination de Gabriel Valesque, vicaire général de l’évêque de Coutances, en vertu d’une signature apostolique de provision donnée à Rome prés de Sainte-Marie-Majeure.

 

Charles Foulboeuf décéda peu après, apparemment sans avoir eu le temps de prendre possession.

 

Le dernier chapelain du Parc fut M. Pierre Michel Legruel.

L’acte de présentation fut rédigé par Charles Adolphe de Mauconvenant de Sainte-Suzanne, le 9 décembre 1787, et déposé le même jour au rang des minutes du notariat royal et apostolique de Coutances (4). La collation et nomination donnée, le 24 décembre 1787, par Gabriel Valesque, vicaire général de l’évêque de Coutances. L’acte de prise de possession n’a pas été retrouvé.

 

Pierre Michel Legruel était né le 16 mars 1761 à Créances de Pierre François Jean Noël Legruel et de Madeleine Claire Regnault. Ordonné prêtre en 1785 ; il prêta le serment à la constitution civile du clergé et abdiqua toutes fonctions ecclésiastiques. En 1794, il était domicilié à Créances. De 1806 à 1814, il fut percepteur des contributions directes à Créances et y décéda le 13 décembre 1816 (5).

Sources

Archives départementales de la Manche

    • Notariat de Coutances 5 E 3039
    • Notariat apostolique de Coutances 5 E 5037

Archives diocésaines de Coutances :

    • Dossier P503 (paroisse de Saint-Lô d’Ourville)
    • ADC VIII, collations, registre XXVI, folios 214, 216, 232.
    • ADC XI, collations et nominations, registre IX, folios 85,86,167,168.

(1) Marthe Bonaventure Helloin d’Anctiville (1779) avait épousé en 1735 René Jaques François Bonaventure de Mauconvenant, écuyer, seigneur et patron de Sainte-Suzanne. Ce sont les parents d’Adolphe Charles.
(2) Voir transcription en annexe.
(3) Le 16 octobre 1787.
(4) Voir en annexe.
(5) J.B. Lechat, Répertoire du Clergé de la Manche pendant la Révolution et l’Empire, Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche, Saint-Lô, 1993.

Annexes

23 juillet 1784 : dépôt de l’acte de présentation de Jacques Michel Siméon Lefebvre au rang des minutes de me Bon Adrien Lhermitte, notaire royal et apostolique, demeurant à Coutances, rue des Cohües, paroisse Saint-Nicolas.

 

« Nous soussigné, Messire Charles Adolphe de Mauconvenant, marquis de Sainte Suzanne, seigneur et patron de Besneville, Dubuisson, Saint-Nicolas-de-Pierrepont et autres lieux, attestons à tous qu’il appartiendra qu’ayant en considération, les vertus, mœurs et capacités de Maître Jacques Michel Siméon Lefebvre, prêtre de Créances, du diocèse de Coutances, habitué dans l’église de Saint-Nicolas-de-Pierrepont, nous lui avons donné et donnons le bénéfice et chapelle de Saint-Christophe (6) scituée dans la cour du Manoir seigneurial du Parc d’ourville vacante par le décès de maître [en blanc] prêtre et dernier titulaire d’icelle, consentant qu’en vertu de la présente donation, il puisse prétendre donation, il se puisse prétendre à Monseigneur l’Evêque de Coutances, ou autre ayant droit et pouvoir de luy pour prendre la collation de laditte chapelle pour ensuite se mettre en possession d’icelle, de quoy nous prions humblement ledit seigneur évêque , en témoin de quoy nous avons signé le présent de notre main et iceluy scelle du cachet de nos armes.

 

« Donné en notre château de La Bretonnière en la parroisse de Golleville, le vingt et un juillet mil sept cents quatre vingt quatre.

« Mauconvenant, Mis de Ste Suzanne »(7)

 

Le document est scellé d’un cachet de cire rouge avec deux blasons :

    • A gauche, sont les armes de Jacques Georges Picot de Gouberville, fils de Jacques, écuyer, sieur de La Chilanderie, et de Marie Anne Catherine Marmion, époux (mariage le 23 novembre 1762 à Ste Suzanne) de Suzanne Alexandrine de Mauconvenant : « de gueules à la croix ancrée d’argent »

     

    • Droite, sont les armes de Suzanne Alexandrine de Mauconvenant de Saint-Suzanne (1741-1813) épouse du précédent et sœur du marquis de Sainte-Suzanne : « de gueules à neuf roses d’argent, posées trois, trois, deux et un ».

 

A défaut d’avoir mis la main sur le cachet de ses armes, le marquis a utilisé le cachet de sa sœur et de son beau-frère.

 

19 décembre 1787 : dépôt de l’acte de présentation de Pierre Michel Legruel.
(Archives départementales de la Manche, notariat de Coutances 5 E 3039)

 

« Par devant les conseillers du Roy, notaires à Coutances… a comparu Me Pierre Michel Legruel, prêtre de la paroisse de Créances, actuellement vicaire en la paroisse de Saint-Nicolas-de-Pierrepont où il demeure, lequel nous a apporté en dépôt pour être mis au rang de nos minutes un acte sous seing privé écrit sur les deux premières pages d’une feuille de grand papier comme contenant la nomination et présentation dudit sieur Le Gruel pour remplir et posséder la chapelle Saint-Eutrope du château du Parc d’Ourville… »

« A Monseigneur

« Monseigneur Lillustrissime Evêque de Coutances ou à MM. Ses Vicaires Généraux.

« Nous Messire Charles Adolphe de Mauconvenant, Marquis de Sainte-Suzanne, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, Mestre de Camp de dragons, seigneur et patron de Saint-Nicolas-de-Pierrepont, Ecolleville, Besneville, L’Epiney, Lithaire et autres lieux.

 

« La chapelle fondée sous l’invocation de Saint-Eutrope scise et scituée dans les enceintes du parcq d’Ourville, paroisse de Saint-Lô d’Ourville, étant actuellement vacante par le décès de Maître Charles Foulboeuf, prêtre, dernier titulaire immédiat et possesseur pacifique ; et la nomination et présentation nous en appartenant à cause de noble dame Anne Eustache Charlotte Rose Dosmond notre épouse.

 

« Nous avons nommé et présenté la personne de Me Pierre Michel Le Gruel, prêtre de la paroisse de Créances, faisant actuellement les fonctions de vicaire dans celle de Saint-Nicolas-de-Pierrepont, pour remplir et desservir ladite chapelle de Saint Eutrope du château du parcq Dourville, vous requérant et suppliant de vouloir bien accorder audit Me pierre Michel Le Gruel vos lettres de collation et de provision sur ce requises et nécessaires.

 

« Fait au château de La Bretonnière (8), ce neuf décembre mil sept cent quatre vingt sept.

« Le Mis de Ste Suzanne

« Controllé à Coutances le dix neuf décembre 1787-7livres dix sols.

« Controllé ne varietur et certiffié véritable,Ce jour dix neuf décembre 1787

M. Le Gruel

ptre «

 

(6) le véritable vocable est celui de Saint Eutrope, voir page ci-avant.

(7) Archives départementales de la Manche, notariat apostolique de Coutances, 5 E 3039.

(8) Le château de La Bretonnière avait été vendu en 1777 à Charles Adolphe de Mauconvenant, marquis de Sainte-Suzanne, par le marquis Jourdan de Launay, gouverneur de la Bastille qui périt lors de la prise de cette forteresse le 14 juillet 1789.

Fondations en l’église de Saint-Lô d’Ourville par la famille de Thieuville.

« Réduction des fondations de la paroisse de Saint-Lô d’ourville faite le 10 novembre 1807 par Mgr Claude Louis Rousseau, évêque de Coutances » (1)

 

« N°10- Fondation de Charles de Thieuville pour célébrer trois services à diacre et sous-diacre de deux hautes messes avec Libera dont un le jour de La Trinité, un autre le jour de l’Assomption et le troisième à la volonté du curé, sont dues six livres de rente qui liquidées en terme de la loi se réduisent pour l’acquit de cette fondation à une somme de trois livres quatre sols.

 

« Cette fondation est réduite à une messe chantée à l’heure de la messe paroissiale et qui_ en servira et à vêpres ledit jour pour ledit Charles de Thieuville après Complies le R(epons) Libera ».

 

« N°11- Sur la fondation de Jacques de Thieuville pour célébrer trois services de trois messes hautes chacun, dont un le seize octobre à l’intention de Marie Le Lièvre épouse du donateur, un second le cinq novembre à l’intention de Jeanne de Thieuville et le troisième à celle du donateur, plus une haute messe de La Trinité tous les troisièmes dimanches de chaque mois avec un repons des défunts, le De profondis et oraison, sont dues douze livres de rente qui à l’effet de déductions voulues par la loi se réduisent à une somme de six livres huit sols pour l’acquit de cette fondation.

 

« Cette fondation est réduite à une messe chantée le jour Saint-Luc Evangéliste qui sera dite pour Marie Le Lièvre épouse de Jacques de Thieuville et une messe chantée matinale le premier dimanche de novembre qui sera die pour Jeanne de Thieuville et à une messe chantée le troisième mardi de Carême qui sera dite pour le dit Jacques de Thieuville, après ladite messe le R(epons) Libera »

 

Réductions faites en 1863 (2)

  • La fondation de Charles de Thieuville est réduite « à une messe et vêpres chantées le jour de la Purification de la Sainte Vierge à l’heure de la paroissiale et au service après Complies, Libera ».
  • L fondation de Jacques de Thieuville est réduite :
      • « 1°- à une messe chantée le jour Saint Luc Evangéliste pour Marie Le Lièvre épouse de Jacques de Tieuville
      • « 2°- à une messe chantée matinale le 1ier dimanche de novembre pour Jeanne de Thieuville.
      • « 3°- à une messe chantée le 3ième mardi de Carême, après ces messes Libera »

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