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Colibeaux de Criquebeuf (1)

Colibeaux de Criquebeuf Notice biographique (1)

Fils de Collard d’Estouteville, chevalier, seigneur de Criquebeuf, et d’Alix d’Argences, dame de La Serre, fille de Robert, seigneur d’Argences, et de Jeanne de La Serre, il fait parie de la branche de Criquebeuf de la maison d’Estouteville.

Il épouse Jeanne de Missy, dame de Brucourt, d’Anneville, du Parc, fille de Colin de Missy et de Guillemette Suhard.

Seigneur du Parc d’Ourville par son mariage, il rend aveu pour ce fief le 24 novembre 1403.

Il aura deux enfants : Simon, mort sans postérité, et Perrette qui épousera Richard de La Rivière, faisant ainsi passer le fief du Parc d’Ourville dans la famille de La Rivière.

Quelques années avant de devenir seigneur du Parc, il était, avec son frère Jehan, en froid (c’est le moins qu’on puisse dire) avec un nommé Charles d’Autré sans que l’on connaisse les motifs de la querelle :

« Le 13 janvier 1400, rémission est accordée par le roi [Charles VII] à Colibeaux et Jehan dits Criquebeuf, escuyers, frères puisnés de Guillaume de Criquebeuf, escuyer, pour avoir pris et emmené à cheval en diverses parties du royaume, contre sa volonté, sans lui faire autre violence ne male façon, Charles d’Autré, avec qui ils estoient mal ».

Les hostilités ayant repris avec l’Angleterre (Henri V débarque à Chef-de-Caux dans la nuit du 13 au 14 août 1415 et entreprend le siège de Harfleur qui tombe le 14 septembre ) Collibeaux de Criquebeuf est au service du roi de France.

Le 8 octobre 1415, il est à Rouen avec son fils Simon où il passe une montre (revue) de 18 hommes d’armes dont 6 écuyers (J. Le Hérichier, S. d’Ausseys, Ph. Travers, J. de La Mare, G. Muldrac et J. du Val).

Quelques jours après, il donne quittance des gages des hommes de sa compagnie.

Après la victoire d’Azincourt, Henri V se rembarque à Calais. Le 1ier Août 1417, Henri V débarque à Touques et entreprend la reconquête systématique de la Normandie. Le Cotentin sera conquis au cours des premiers mois de 1418, mais le roi d’Angleterre se heurte à la résistance du Mont-Saint-Michel.

On ne sait rien de la participation de Collibeaux de Criquebeuf à cette guerre si ce n’est qu’il rejoint le Mont-Saint-Michel en 1417 :

« Ils sont 119 gentilshommes qui, après avoir défendu chacun leur château ou quelque place, rejoignirent d’Estouteville (1). Et sur la litre (2) peinte en l’honneur de ces ouvriers de la première heure se voyaient avec les armes pleines du chef de la maison (3), trois autres écus d’Estouteville, deux avec la quintefeuille pour différent et, l’autre brisé d’une barre sur le tout. Ce sont Collibeaux, seigneur de Criquebeuf, et Jean son frère, et Robert bastard d’Auzebosc (4) » (5).

Collibeaux de Criquebeuf paya de la confiscation de ses biens sa fidélité au roi de France :

Henri V d’Angleterre décréta « la confiscation universelle et ne restituant leurs biens, sous forme de don, qu’à ceux des spoliés – gens d’église, nobles, bourgeois, marchands – qui lui prêtaient serment lige qui les constituaient en réalité sujets anglais » (6).

Henri V déposséda Collibeaux de Criquebeuf, rebelle, de son fief du Parc pour le donner à Jean d’Argouges (7).

Un aveu rendu à Henri VI d’Angleterre par Roger de Camprond, le 17 décembre 1423, en donne la confirmation (8) :

« Item, ledit escuyer advoue tenir le fief du Saussey en Saint-georges-de-la-Rivière… naguères tenu par foy et par hommage de Colibeaux de Criquebeuf, escuyer, qui teznoit et occupet la terre et seigneurie de Parez (9), lequel est à présent hors de l’obeissance du roy nostre dit seigneur »

selon certains auteurs (10), le fils de Collibeaux, Simon, seigneur de Criquebeuf, Chamelles, Missy, du han, Anneville et du Parc, perdit ses biens qui furent donnés par Henry, roi d’Angleterre, à Colart de la Porte en 1421.

Ceci est en contradiction, en ce qui concerne le Parc, avec les documents originaux que nous avons cités (notes 7 et 8) et, quoi qu’il en soit, c’est bien à Jehan d’Argouges qu’Henri V d’Angleterre donna le Parc confisqué sur Collibeaux de Criquebeuf.

Si l’on en croit Albert Descoqs, une information fut faite en 1419, par le lieutenant général du Vicomte de Caen sur « la valeur des héritages de Perrette de Criquebeuf, fille et héritière de Jeanne de Missy en son vivant femme de Nicolas de Criquebeuf » (12).

(1) Sources :

Vicomte Oscar de Poli, les défenseurs du Mont-Saint-Michel (1417-1450), Paris, Conseil héraldique de France, 1895.
Albert Descoqs, les 11ç chevaliers du Mont-Saint-Michel, leur histoire, leurs exploits, 1418-1450, G. Letellier, Mortain, 1934.
Gabriel de la Morandière, histoire de la Maison d’Estouteville en Normandie, Delagrave, Paris, 1903.
Père Anselme, Histoire de la Maison royale de France, t. VIII, 1733.
La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, t. VII.

(2) Louis d’Estouteville, fils de jean, seigneur d’Estouteville et de Valmont, frère du Cardinal Guillaume d’Estouteville. Epouse Jeanne Paynel en 1415. Défenseur de Harfleur (1417) et du Mont-Saint-Michel (1424-1425) dont il fut nommé gouverneur par lettre patentes du 2 septembre 1425. Grand bouteiller de France (1435), grand sénéchal de Normandie et gouverneur de Rouen, lieutenant-général gouverneur de Normandie. Louis d’Estouteville, seigneur d’Estouteville, Hambye, Bricquebec, Moyon, Chanteloup, Gacé et Apillé mourut le 21 août 1464 et fut inhumé, aux côtés de Jeanne Paynel, dans l’abbatiale de Hambye.

(3) La litre des chevaliers peinte sur le mur de l’abbatiale du Mont-Saint-Michel vis-à-vis de l’autel Saint-Sauveur (aujourd’hui disparue).

(4) Louis d’Estouteville, chef de la branche aînée de sa maison : « Burelé d’argent et de gueules de dix pièces au lion de sable brochant sur le tout, armé, lampassé et couronné d’or ».

(5) Guillaume Bellet, dit bâtard d’Auzebosq, fils de Collard d’Estouteville de la branche des seigneurs d’Auzebosq, cité en 1419 et 1421 au Mont-Saint-Michel. Armes : d’Estouteville avec la barre de bâtardise brochant sur le tout.

(6) Il faut ajouter le nom de Colinet de Criquebeuf, mort en 1426 à la défense du Mont-Saint-Michel, fils de Jehan de Criquebeuf et neveu de Collibeaux.

(7) Gabriel de la Morandière, op.cit., p . 263.

(8) Vicomte Oscar de Poli, op. cit.

(9) Archives départementales de la Manche, H6538 (document détruit en 1944, inventaire sommaire imprimé).

(10) Archives nationales à Paris, P304 n°173, cité par le vicomte Oscar de Poli, op.cit.

(11) « Parez » est une mauvaise lecture, il s’agit bien évidemment du Parc

(12) La Chesnaye-Desbois, Père Anselme, Gabriel de La Morandière, op. cit., et de Caumont. Statistique Monumentale du Calvados, t.1, p. 203.

(13) Op.cit.

(14) Il s’agit de Collibeaux de Criquebeuf qui, comme le précise Albert Descrocs est dénommé parfois Nicolas : « Nicolas de Criquebeuf, que les titres dénomment soit Criquy, soit plus justement Collibeaux ».

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